Les morts n’ont pas d’importance et ils sont en paix.
Il est préférable de garder les larmes pour les vivants.
Ou alors, de ne pas pleurer du tout.
Sauf, qu’il y a un temps pour pleurer.
Un temps pour les Tos.
Un temps pour les Mis.
Un temps pour les Tars.
^
Il était une fois un temps où vivaient les Mis, juste après les Tos et juste avant les Tars.
C’est pour Mi, comme un cadeau à ouvrir à minuit entre le vingt-quatre et le vingt-cinq. Pas comme To le fit à moins cinq ou comme Tar le fera à cinq.
C’est maintenant ou jamais, avant ce ne se peut, après n’est pas envisageable.
Les Tos naquirent à l’instant du pays du passé.
Les Mis naissent à l’instant du pays du présent.
Les Tars naîtront à l’instant du pays de l’après.
V
V
MaîtreTan du pays du présent, GranMiTan, surélevé d’une estrade d’un mètre de haut, se prépare à haranguer la foule des MiTans, dont il est le responsable.
GranMi, tout en scrutant tout un chacun avec la plus grande application, se demande si sa génération sera capable de faire du laissé des Tos, un laissé de valeur pour les Tars.
Il n’a à l’esprit que d’entreprendre tout ce qui lui sera humainement possible pour former les Mis, à devenir des bâtisseurs de première — que les Tos n’ont pu être — dont les Tars n’arriveront pas à la cheville — .
C’est son credo, son cheval de bataille, son but.
Qui se définit très explicitement dans son discours de Réunion Première, l’obligatoire, rapidement mis en place après l’arrivée.
- MiTans...
- ...
- Nous avons du pain sur la planche ! Dès cet instant, tous autant que vous êtes, devez considérer que je suis votre meneur et que je vous mènerai à la baguette si vous n’accomplissez pas votre part... et plus.