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Créé le : 08/05/2005 02:17
Modifié : 23/04/2021 19:15

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[ Nouvelles d'auteurs ] [ NovellaMiA ]

Lecture offerte : Page 1 & 2 du texte

16/01/2009 18:43

Lecture offerte : Page 1 & 2 du texte


KEMET
Au pays du soleil d'avant

de l'Auteur Pat GEAIMÉ

km.t


La pyramide de Kheops resplendit farouchement sous la clarté du lever de lune.

 

Voici douze siècles que le pharaon Moshé XI avait réussi à convaincre les Hébreux de revêtir la pyramide d'une mince couche de neige sèche outrageusement lisse et blanche, inaltérable, une technique qu'ils maîtrisaient depuis longtemps et qu'ils avaient mise en œuvre à grande échelle sur le Mont Sinaï. Avec leur humour désespéré, ils avaient néanmoins fait observer que la période de garantie était largement écoulée et qu'ils n'étaient pas tenus d'assurer le service après-vente de la pyramide, bien qu'ils aient autrefois activement participé à sa construction. Mais Moshé XI avait su être persuasif, comme son lointain ancêtre qui fut un jour recueilli, selon une légende immémoriale, flottant dans un berceau d'osier sur les eaux du Nil, par une princesse au nom oublié qui en fit le premier pharaon hébreu.

 

Au-delà, le halo jaunâtre des lumières du Caire rehausse la pureté du monument. Sa partie supérieure paraît tronquée car le pyramidion qui la recouvre, étincelant lacis métallique pendant le jour, semble de nuit bien terne en comparaison des faces immaculées.

Dans le périmètre sacré autour de Kheops, toute construction a été interdite depuis toujours. C'est pourquoi le site est jonché de milliers de tentes. Tous les commerces s'y rencontrent : marchands de chameaux, de tapis, de nourritures étranges ou ordinaires, de bijoux et de talismans, de parfums ; écrivains publics, marchandes d'oublis, échoppes d'artisans, officines de massage qui offrent tous les services à tous les prix, guérisseurs, vendeurs de tout ce qui se peut rêver lorsque l'on n'a jamais quitté les bords du Nil. Il a semblé à l'autorité du vizir plus facile de prélever sur chaque emplacement un impôt substantiel, et de creuser une galerie souterraine pour que le pharaon puisse accéder à son embarcation sur le Nil, que de disperser cette ville de toiles. Tout cela dégage une puanteur à faire vomir un chacal. Le Nil ne charrie pas que des berceaux d'osier et des valeurs sacrées ; ses eaux troubles ont bien du mal à refléter la lueur de la lune qui est en train de monter au-dessus de la rive est. À quelque chose malheur est bon, on ne risque plus de se faire croquer un pied en allant uriner dans le fleuve : les crocodiles, écœurés, ont fini par migrer vers Memphis. Ces nettoyeurs traditionnels de la grande artère de circulation de Kemet, le Nil sacré, ont dû abandonner la partie, vaincus par une occupation indomptée.

A l'emplacement où le pharaon Kheops  avait eu le projet de bâtir une immense statue à son image, qui aurait été un Sphinx majestueux, les plus élégants commerces et les plus sordides trafics se côtoient avec une splendide indifférence.

En dépit de ce capharnaüm - à moins qu’il n’en soit un ingrédient propice - l’atmosphère est joyeuse, débridée sans excès. Les rixes sont très rares, les emportements se trouvent vite noyés dans l'ambiance folâtre qui plane sur le site comme la fumée des milliers de quinquets à huile. Aucun diable ne saurait résister au rire. Le vin est coûteux, mais le partage est une tradition millénaire, personne n'est exclu de la fête.

Les lourds bateaux à rames font une navette incessante avec Le Caire, débarquant ou ramenant des foules cosmopolites. Mêlés aux bruns habitants de Kemet, des voyageurs venus des dix-sept Tribus s'égaillent dans les allées tortueuses dessinées par l'usage entre les tentes hétéroclites. Les grands Celtes roux aux yeux bleus côtoient des Noirs à la peau aux nuances variées, du pourpre au noir profond en passant par les bleus et les bruns les plus délicats. Les Mogols à la peau cuivrée se mêlent aux Grecs, aux Hittites, aux Hébreux, aux Arabes. C'est l'occasion pour tous et toutes de revêtir des tenues aux couleurs vives et aux fentes hardies qui auraient choqué en ville. Les femmes affichent les maquillages les plus audacieux, c'est la fête tous les jours lorsque l'on vient à la Grande Pyramide. Il semble que les dieux promènent un regard bienveillant sur les alentours, que tout devient possible.






Lecture offerte: Pages 1 & 2 du texte

16/01/2009 18:09

Lecture offerte: Pages 1 & 2 du texte


CAP SUR KUIPER

de l’Auteur Pat GEAIMÉ


Le petit vaisseau « L'Orphéon » venait de considérablement réduire sa vitesse afin d'éviter la panne sèche, toujours redoutée dans ces parages où le premier ravitailleur se trouve à des millions de kilomètres.

 

Les quatre jeunes amis effectuaient leur Stage de Découverte sur ce yacht de classe interplanétaire appartenant à leur Université, et avaient décidé d'explorer les corps de la ceinture de Kuiper 1, dans le système solaire extérieur. Pour économiser le carburant, ils avaient judicieusement placé leur nef en L5 2 par rapport au planétoïde Éris (136199) 3 et à son soleil artificiel qui orbitait autour. Le yacht formait ainsi la troisième, bien que minuscule, boule de ce jeu de billard spatial.

 

Huguette pilotait avec tendresse, ce qui consistait à échanger des câlineries avec Ivana, l'Intelligence Artificielle qui représentait le Syndicat des Ordinateurs du bord. Franek essayait de persuader l'ordinateur culinaire de mettre plus de chocolat, plus de beurre, moins de farine dans les petits pains, et tant qu'à faire, s'il pouvait ajouter un soupçon de liqueur d'abricot... Mais la partie était loin d'être gagnée. Dolorès, quant à elle, se chargeait de la navigation, autrement dit elle essayait de comprendre ce que pouvaient bien comploter les logiciels routeurs, et elle en informait Huguette qui d'ailleurs n'y prêtait qu'une attention polie. Karl, comme souvent, ne faisait rien, ce qui n'empêchait pas les autres de l'adorer.

 

Désormais sagement maintenu en place par l'attraction conjuguée de la planète et de son soleil, « L'Orphéon » se prélasse dans le douillet creux gravitationnel ménagé par ces deux corps célestes. Seule Dolorès, la Navigatrice, est restée attachée à son siège de fonction. Huguette et les garçons flottent dans le cockpit, tout contents d'être libérés des harnais.

 

— Nous voici à pied d'œuvre pour découvrir un monde qui n'est pas souvent visité, conclut Dolorès. Nous n'avons pu trouver dans les archives aucun récit de voyage, et rien dans les Instructions Nautiques à part les coordonnées, c'est curieux, non ? Nous allons être les premiers, notre Université en sera honorée. Voyons un peu...

Elle active le transpondeur et le scanner de fréquences. Il s'écoule moins d'une minute pour que l'écran affiche le visage glabre et réjoui d'un homme d'une quarantaine d'années, dont la voix chaude emplit soudain le cockpit :

— Yacht « L'Orphéon », bienvenue ! Désirez-vous visiter notre monde, la planète Concordia ? Je suis le lieutenant Jasper, l'officier d'immigration chargé de vous informer des modalités administratives si vous décidez d'atterrir.

— Bonjour monsieur l'officier, et merci pour votre accueil. Nous sommes en voyage d'études, et il nous serait agréable de visiter votre monde, répond Dolorès un peu étourdiment.

Huguette marque un léger temps d'arrêt alors qu'elle était en train de siroter une boule de chocolat avec une paille, microgravité oblige. Un léger froncement de sourcils alerte Dolorès, qui corrige :

— Que pouvez-vous nous dire pendant que nous nous préparons ?

— Je suis autorisé à vous informer que 86 % des navires qui croisent dans nos parages décident de se poser chez nous.






Lecture offerte : Page 1 & 2 du texte

16/01/2009 17:52

Lecture offerte : Page 1 & 2 du texte


Les Tos et les Mis et les Tars —

du pays TAN.

 

 de l'Auteur - Editeur MiA DoMa


^

V

 

 

 Les morts n’ont pas d’importance et ils sont en paix.

Il est préférable de garder les larmes pour les vivants.

Ou alors, de ne pas pleurer du tout.

Sauf, qu’il y a un temps pour pleurer.

Un temps pour les Tos.

Un temps pour les Mis.

Un temps pour les Tars.

 

^

 

Il était une fois un temps où vivaient les Mis, juste après les Tos et juste avant les Tars.

C’est pour Mi, comme un cadeau à ouvrir à minuit entre le vingt-quatre et le vingt-cinq. Pas comme To le fit à moins cinq ou comme Tar le fera à cinq.

C’est maintenant ou jamais, avant ce ne se peut, après n’est pas envisageable.

 

 

Les Tos naquirent à l’instant du pays du passé.

Les Mis naissent à l’instant du pays du présent.

Les Tars naîtront à l’instant du pays de l’après.

 

V

 


 

V

 

MaîtreTan du pays du présent, GranMiTan, surélevé d’une estrade d’un mètre de haut, se prépare à haranguer la foule des MiTans, dont il est le responsable.

GranMi, tout en scrutant tout un chacun avec la plus grande application, se demande si sa génération sera capable de faire du laissé des Tos, un laissé de valeur pour les Tars.

Il n’a à l’esprit que d’entreprendre tout ce qui lui sera humainement possible pour former les Mis, à devenir des bâtisseurs de première — que les Tos n’ont pu être — dont les Tars n’arriveront pas à la cheville — .

C’est son credo, son cheval de bataille, son but.

Qui se définit très explicitement dans son discours de Réunion Première, l’obligatoire, rapidement mis en place après l’arrivée.

 

- MiTans...

- ...

- Nous avons du pain sur la planche ! Dès cet instant, tous autant que vous êtes, devez considérer que je suis votre meneur et que je vous mènerai à la baguette si vous n’accomplissez pas votre part... et plus.

- Hé ho... doucement là !






Lecture offerte : la 1ere page du texte

12/09/2008 20:58

Lecture offerte : la 1ere page du texte


Les oubliés de Pat GEAIMÉ


Tout commence, tout se réveille, tout se brouille, la faute à trois innocentes tomates.

 
 

Ce matin de printemps, le ciel est clair pour encore quelques heures, avant l'orage qui ne va pas manquer d'éclater à midi. Selv est heureuse de ne pas avoir à donner ses trois heures quotidiennes aux fermes, pour le trimestre en cours :  le tirage au sort lui a attribué des tâches de tissage et de confection de vêtements. Elle aime bien, d'abord parce qu'elle peut s'y consacrer quand elle veut, contrairement à ce qu'imposent la plupart des travaux agricoles. Et puis elle peut ainsi exprimer son goût artistique en incluant des motifs de son cru dans ses tissus. C'est toujours mieux que de traire les chèvres ou de récolter les pommes de terre, besognes pourtant indispensables auxquelles il est vain, et même risqué, de vouloir se soustraire.

 

Selv regagne son logis en longeant le cours nonchalant du grand fleuve. Le niveau a encore monté, observe-t-elle, mais moins que prévu. Tant mieux ! Nos maisons ne sont pas encore trop menacées. Elle rêvasse, la tête encore emplie des bribes des leçons qui l'ont le plus marquée ce matin : une heure de mathématiques, science pour laquelle elle ne se passionne guère, malgré la beauté et la subtilité des raisonnements, suivie de deux heures d'histoire de l'humanité qui lui avaient plu énormément.

Une seule phrase, prononcée et écrite au tableau noir par la vieille Balma en exergue à son cours de quatrième année : « Une société sans mémoire est condamnée à reproduire éternellement les mêmes erreurs » avait frappé son jeune esprit par sa simplicité et son évidence. Ce matin, l'enseignement portait sur les Grandes Invasions du premier millénaire : Huns, Vandales, Ostrogoths, Normands, pour ne citer que les plus féroces. Heureusement que nous sommes protégés des envahisseurs n'avait-elle cessé de penser pendant le cours.






Lecture offerte : mi-page 3 - mi-page 4 du texte

12/09/2008 20:50

Lecture offerte : mi-page 3 - mi-page 4 du texte


ATARAXIE de Pat GEAIMÉ

(sous-titre)
Pour ses beaux yeux

(de la mi-page 3 à la mi-page 4)

Deux feuillets lilas, parcourus d'une petite écriture à l'encre mauve, un tracé rond et élégant non exempt de caprices, une femme il en jurerait. Sa grosse patte empoigne les pages qui sentent la cannelle - qu'est-ce que j'avais dit, il n'y a qu'une femme pour parfumer son courrier - et il commence à parcourir difficilement les menus caractères. Il faut dire qu'il ne viendrait à l'idée de personne de sensé d'utiliser cet antique moyen de communication. Écrire à la main ! À part une fille aux yeux verts, bien entendu.

Cher Hervé,

J'espère que vous récupérerez vite.

Si vous souffrez de migraine, rien d'anormal, après tout ce que vous avez bu. Il y a une pilule dans la petite boîte en argent, c'est un antidote à la drogue que je vous ai injectée dans la fesse gauche pendant que vous tentiez d'arracher ma robe, sans aucune délicatesse il me faut bien le dire. Le remède agit aussi sur ce que vous appelez entre compagnons de beuverie la " gueule de bois ".


Ça ne ressemble guère à des excuses ! grommelle-t-il. Et « cher Hervé », elle ne manque pas de culot. Et sa pilule, elle peut se la mettre... enfin bon.

Il poursuit :






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